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       LIBERTE - L'ampleur des reconstructions nécessite l'emploi de toutes
      les compétences disponibles et limite de ce fait l'épuration
      légale : sur les 110.000 collaborateurs de Vichy passés en
      jugement régulier en 1945, 7.000 seront condamnés à
      mort et moins de 800 seront exécutés. Parmi les quelques milliers
      qui seront envoyés en prison, il n'en restera aucun après la
      loi d'amnistie de 1953. Une peine nouvelle "d'indignité nationale"
      est créée, moralement infâmante, et frappera 50.000
      collaborateurs en les privant de droits civiques.
 Chèrement gagnée, la liberté est cependant déjà
      gagée par les accords de Yalta : auréolé par sa
      participation décisive à la victoire contre les nazis, Staline
      peut étendre la domination communiste sur l'Europe centrale (massacre
      de Katyn en 1945 en Pologne, prise du pouvoir en 1947 en Tchécoslovaquie,
      invasion de la Hongrie en 1956), à l'abri du "rideau de fer" qui
      séparera pendant quarante ans les deux blocs Est-Ouest.
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